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L’éco-conception, c’est quoi ?

C’est vrai ça… qu’est-ce que ça veut dire l’éco-conception ? Les produits éco-responsables, durables, bio, green, vegan, recyclés, recyclables… C’est un vrai casse-tête. Aux USA, pour vous dire, on n’a même plus le droit d’employer le terme “eco-friendly” car ça ne veut tout simplement rien dire !

Est-ce qu’un sac en coton bio est plus éco-responsable qu’un autre en nylon ? On aurait tendance à penser oui, car on retient les mots “coton” (naturel) et “bio” (sans produits chimiques)… Mais quand on creuse et qu’on fait le bilan global du produit, ce n’est pas si évident !

En essayant de ne pas vous perdre, on va tenter de vous expliquer notre conception de l’éco-conception…

Le produit le plus “éco-responsable” est celui que l’on ne produira pas !

Evidement…

Mais si vous avez vraiment besoin d’un sac à dos, et que vous avez décidé d’en acheter un neuf (car vous pouvez aussi le trouver d’occasion) il va bien falloir que quelqu’un le fabrique (vous, votre mémé ou un “fabriquant”). Et c’est là qu’il faut comprendre que toutes les étapes de conception, voire de “vie”, d’un produit manufacturé ont un impact direct ou indirect sur l’environnement, donc sur les Hommes et la nature. Produire, c’est utiliser des ressources, donc c’est “polluer”.

C’est à vous, consommateur, ET à nous, fabriquant, de réduire l’utilisation de ces ressources au maximum. L’éco-conception, selon nous, c’est le fait de concevoir un produit de façon à minimiser son impact négatif sur la planète. 

Il faut alors optimiser toutes les étapes de la vie du produit.

Et là, pas besoin de sortir d’un master en développement durable ou d’une école de “sustainable design” pour faire de l’éco-conception. Il suffit d’avoir du bon sens ! Il faut simplement se poser la question de son impact sur l’environnement à chaque étape du cycle de vie du produit qu’on souhaite mettre sur le marché. Après, c’est une question d’équilibre et de compromis.

Oui car il ne faut pas oublier que la finalité d’une entreprise, pour exister, se développer, embaucher, créer de la valeur, la partager… c’est de générer du chiffre d’affaires et dégager des marges ! Donc si on a réussi à fabriquer le sac le plus éco-responsable qui soit, mais qu’on n’arrive pas à le vendre car il est hors de prix, bah !… on a fait tout ça pour rien ! (et on en sait quelque chose !).

Donc on va tenter de vous expliquer, étape par étape, et en toute transparence, comment on essaie de faire de notre mieux, avec beaucoup de bon sens, pour concevoir un sac le plus responsable et éco possible.

Ça, c’est toutes les étapes du cycle de vie d’un sac à dos MeroMero :

Le besoin.

Il faut toujours se poser la question de l’utilité de créer et produire un objet. Est-ce qu’on en a réellement besoin ? Est-ce que ça vaut la peine d’utiliser des ressources, de polluer (même moins) pour un produit inutile ? Évidemment non. Donc avant de se lancer dans la conception d’un produit MeroMero, on demande toujours à notre communauté, à nos clients, à vous, ce dont vous avez besoin. Ça peut passer par un questionnaire en ligne, un workshop à Annecy, des votes sur Facebook ou Instagram. C’est, pour nous, le point de départ de l’éco-conception.

Par exemple, le Mini-Squamish n’était pas prévu dans la gamme. Mais quand on vous a demandé comment on pouvait améliorer le Squamish, vous nous aviez demandé “une version plus petite qu’on pourrait fixer sur un vélo”. On vous a donc écouté, on l’a développé et on a même remporté le French Outdoor Award 2020 (prix du public) lors du salon ISPO à Munich et le Coup de Coeur by OSV lors du Vélo Vert Festival la même année.

Le design.

Vient ensuite la conceptualisation de l’idée, la réponse même au besoin. Et dès les premières esquisses de ce qui va devenir un produit, on doit avoir en tête tout son cycle de vie et tenter de trouver les meilleures solutions pour limiter son empreinte tout au long de son “existence”.

C’est une étape ultra stimulante dans la conception d’un produit. Ce moment où le concept qui se trouve dans la tête prend forme sur un bout de papier, puis sur un écran. Ce moment où il faut penser au style, aux matériaux, au montage, à l’usage et à ses détournements, à l’entretien, à la façon dont il va être transporté, recyclé… avec les contraintes de prix, de marges, de temps et d’impact sur l’environnement. C’est très important de vous inclure dans la conception du produit que vous allez acheter. C’est pour ça qu’on organise régulièrement des workshops collaboratifs pour écouter vos besoins et vos idées et créer ensemble les produits de demain.

Les matériaux.

En voilà un sujet complexe, car chaque matériau devrait être analysé comme on le fait pour le produit fini. Et il faut absolument tout prendre en compte : la provenance des matières premières et leurs conditions d’extraction, le tissage, la teinture, le transport, et à chaque fois, se poser la question de l’impact sur l’Homme et l’environnement : qualité des matériaux et de leur transformation, utilisation de produits chimiques, consommation d’eau et traitement des déchets, énergie utilisée, conditions de travail, transport jusqu’au site de production…

Est-ce qu’on maitrise toute la chaîne ? Certainement pas, en tout cas pas à notre niveau. Alors on exige des certifications et le respect des normes (OekoTex, Bluesign, GOTS, REACH..), on travaille avec des fournisseurs renommés, on teste leurs produits, on va les voir, on visite leurs usines… Et tout ça n’a de sens que si on travaille avec des fournisseurs proches du lieu de fabrication. Les tissus proviennent de Corée ou Taïwan. Les boucles en métal du Vietnam (à 1h de l’usine). Le cuir provient également de l’usine vietnamienne (à 2h de l’usine). Les zips YKK proviennent de l’usine au Vietnam. Et les autres composants (fils, aimants, velcro…) proviennent en priorité du Vietnam, ou de Chine le cas échéant.”

La production.

Le lieu de fabrication parle à tout le monde. Mais il faut souvent creuser le sujet et ne pas s’arrêter au simple “made in…” . Un produit peut être fabriqué en Europe dans des conditions déplorables, ou en Asie dans des usines ultra-modernes. Tout dépend du produit qu’on souhaite fabriquer. Un T-shirt ou un produit simple pourra tout à fait être fabriqué en France ou au Portugal, des chaussures ou de la maroquinerie en Italie. Mais pour les produits techniques comme les sacs à dos, qui demandent des matériaux techniques et une main d’œuvre qualifiée, c’est souvent au Vietnam que ça se passe. D’ailleurs, après avoir essayé en France et en Slovaquie (et manqué de couler la boite), les sacs et accessoires MeroMero sont maintenant fabriqués au nord d’Ho Chi Minh, chez un partenaire japonais spécialisé en produits techniques (sellettes et voiles de parapente, baudriers d’escalade, sacs à dos…).

On travaille avec eux depuis 2018 (presque quotidiennement) et on s’y rend une fois par an. Oui la main d’œuvre est moins chère qu’en France, mais ce n’est pas comparable. Et on vous rassure, ce ne sont pas des enfants qui travaillent, mais du personnel formé et qualifié (et super sympa). En plus, travailler avec les mêmes fournisseurs depuis des années nous permet de maîtriser toute la chaîne de production : prototypage, matériaux, coupe, assemblage, finition, livraison… Et on va même vous expliquer dans le détail et en toute transparence pourquoi et comment on arrive à produire de façon responsable, même à l’autre bout du monde.

Le transport.

Effectivement, produire en Asie nécessite de faire venir la marchandise jusqu’en Europe. Et là aussi, le sujet est complexe et passionnant. Encore une fois, cette étape demande une profonde analyse car tout n’est pas si évident. Faire 2 000 km en camion (pour faire Annecy => le sud du Portugal ou jusqu’en Roumanie par exemple) émet autant de gaz à effet de serre que 15 000 km en porte-conteneurs (ce constat reste évidemment à affiner !) depuis l’Asie. Pour le moment, on a dû faire des compromis et choisir le “moins pire” pour acheminer la marchandise jusqu’à chez nous.

L’usine est située au nord d’Ho Chi Minh dans le sud du Vietnam, tout près du port maritime. Les produits prennent la mer pendant plus d’un mois à bord d’un porte-containers (on essaie de choisir des bateaux récents et moins polluants mais c’est un milieu qui manque encore beaucoup de transparence). Une fois arrivé et dédouané à Fos-sur-Mer dans le sud de la France, le container est acheminé par barge ou train jusqu’à Lyon. Les derniers km sont effectués par camion jusqu’à Annecy, lieu de stockage des produits. Une option intéressante serait le fret ferroviaire, mais la voie n’est ouverte que depuis la Chine. Ça ne serait donc pas du tout “écologique” de remonter tout le Vietnam et une partie de la Chine sur plusieurs milliers de km en camion pour prendre un train jusqu’au nord de l’Allemagne, puis de tout redescendre en camion jusqu’à Annecy. C’est un très bon exemple qui montre qu’il faut tout prendre en compte et dans sa globalité.

La logistique.

On a décidé de travailler avec un logisticien local, à quelques kilomètres du bureau, en périphérie d’Annecy. BJLogistics est implanté sur le bassin annécien depuis 2013 et emploie près de 30 personnes (un peu plus en période de bourre). En plus d’être super fiables et à notre écoute, ils n’hésitent pas à remettre en question leurs process pour réduire leur impact environnemental. Ils viennent même de mettre en place une vraie démarche RSE (Responsabilité Sociétale et Environnementale). Avec l’accord du client, ils réutilisent les cartons autant que possible et réduisent l’utilisation du cerclage en plastique et du scotch traditionnel au profit de kraft. Ils ont également une démarche de réduction du CO2 dans le choix de partenaires de transports. Ils travaillent aussi sur les achats “responsables”, la consommation d’énergie, la réduction des déchets, la mobilité, la dématérialisation, l’innovation des process…

On teste actuellement des solutions de colis réutilisables pour l’envoi des commandes E-commerce. Mais pour ça on a aussi besoin de vous et c’est super simple : il suffit de plier la pochette et de la déposer dans n’importe quelle boite aux lettres de La Poste. On vous en parle ici dans le détail.

Et on travaille aussi sur la réduction des plastiques qui protègent les produits. Mais ils sont indispensables pour empêcher les moisissures pendant le transport maritime. La solution serait donc de n’utiliser qu’un sac par carton et non pas par unité. Mais après se pose la question de ré-emballer à notre entrepôt pour livrer le sac chez vous… affaire à suivre.

La com’.

Là aussi il est tout à fait possible de communiquer de façon responsable et le sujet est très vaste tant les outils sont nombreux. On fait donc appel au bon sens en se posant à chaque fois la question de notre impact sur l’environnement. On limite et en plus, on s’affranchit des outils imprimés (catalogues, stickers, flyers…). Et si on en a vraiment besoin, on utilise du papier recyclé et des encres végétales (cartes de visite, étiquettes produits…). On réutilise aussi tout ce qu’on peut, comme les logos des cartons de produits qu’on découpe pour les transformer en PLV (Publicité sur Lieu de Vente = flyers, affiches, etc.) pour les évènements ou les magasins. Le mobilier de stand est réalisé à partir de bois de palettes recyclées et la déco est vintage ou empruntée. On limite les newsletters et on incite nos abonnés à les supprimer de leur serveur une fois lues. On travaille prioritairement avec des fournisseurs et collaborateurs français (hébergeur de site, webmaster, photographes…). On limite aussi les déplacements sur les événements, et dans les boutiques (on prend le train ou on compense si on doit voyager par avion). Mêmes nos ambassadeurs doivent partager les mêmes valeurs que nous… Et il reste encore beaucoup de points à améliorer !

La vente.

Cette étape est cruciale car c’est la vente de nos produits, donc votre argent, qui va nous permettre de rentabiliser notre modèle, de financer la création et l’innovation, de créer des emplois, d’investir dans l’avenir. L’idée n’est pas de gagner de l’argent pour capitaliser (sinon, croyez-nous, on aurait fait autre chose !!!), mais pour nous permettre de créer des produits que vous allez utiliser, de produire de façon la plus responsable possible, de montrer aux générations futures qu’on peut créer de la valeur et la partager, qu’il est possible, voire indispensable de consommer et donc de faire du “business” tout en respectant notre environnement. Certains font le choix de la vente en direct, pour limiter les intermédiaires comme les revendeurs et/ou les distributeurs. Mais ce modèle, qui permet dans un premier temps de proposer un prix de vente plus intéressant, a ses limites en termes de développement. Ou alors il faut avoir une solide équipe derrière, ce qui n’est pas notre cas… On a donc décidé de faire des compromis (comme bien souvent dans l’éco-conception) pour trouver un équilibre entre nos valeurs et le besoin de se développer. On a la chance de pouvoir travailler sur du long terme avec des agents, distributeurs (pour l’export dans d’autres pays) et revendeurs  qui partagent les mêmes valeurs que nous, respectent les prix et les clients. Et surtout, on a la chance de trouver des revendeurs qui prennent des risques en sélectionnant des petites marques “différentes”. Alors nous aussi on joue le jeu et on est souvent amenés à décliner des opportunités qui ne correspondraient pas à nos valeurs.

Ah oui, et on reverse aussi 1% de notre chiffre d’affaires annuel à des associations qui œuvrent pour la protection de l’environnement via le réseau 1% FOR THE PLANET et ce, même en cas de pertes !

L’usage.

C’est justement en analysant son empreinte dans sa globalité qu’on se rend compte à quel point l’utilisation d’un produit a un impact considérable sur l’environnement. Mais le souci, c’est qu’en vendant leurs produits, certaines marques pensent que leur rôle et leur responsabilité s’arrêtent au moment de la vente… Or, il est important de comprendre qu’il s’agit plutôt d’un passage de relais, voire d’un engagement réciproque entre les marques qui conçoivent et fabriquent, et les clients qui achètent et utilisent. Oui le client a son rôle à jouer dans la façon dont il va utiliser le produit, mais on ne peut pas l’empêcher de laver son T-shirt parce qu’il sent mauvais, de le repasser car le tissu se froisse, de ne pas s’en servir car n’est pas pratique ou mal coupé ou de le jeter car il est déjà abimé…

C’est pour ça qu’avant de mettre sur le marché un produit et d’utiliser des ressources (même moins) on se doit d’anticiper les usages mais aussi l’entretien, la réparation, et la fin de vie (qu’on verra plus loin). Et d’ailleurs, c’est ce qui est le plus excitant dans le fait de concevoir un produit : l’imaginer dans les mains et dans la vie de son futur acquéreur. Alors pour nos sacs, on essaie d’anticiper tous les usages possibles et même les détournements d’un parent, d’un photographe, d’un baroudeur, quelqu’un qui fait du vélotaf, un autre qui voyage au bout du monde… ceux qui prennent soin de leurs affaires et les autres qui balancent le sac par terre ou l’attrape par la sangle qui n’a pas été pas « prévue pour ». C’est aussi pour cette raison que nos produits sont tous modulables et évolutifs. C’est pour ça qu’on a prévu que notre matelas à langer se réutiliserait en pochette d’ordinateur, que la poche isotherme serait aussi un étui pour objectif d’appareil photo. Que nos attaches poussette sont aussi des porte-clés… Et c’est aussi pour tout ça qu’on vous demande votre avis, vos habitudes, qu’on écoute vos remarques et qu’on organise des workshops pour co-créer avec vous les produits dont vous avez réellement besoin. Et surtout, on essaie de créer les produits les plus durables possible, parce qu’on les aura conçus pour durer des années, mais aussi parce que vous en aurez pris soin !

L’entretien.

C’est moins vrai pour un sac que pour un vêtement, mais l’entretien d’un produit textile pollue énormément : lessive, eaux usées, microparticules, séchage, repassage. Là aussi, on peut anticiper la façon dont va être entretenu le sac et trouver des solutions pour concevoir un produit facile d’entretien. C’est pour ça qu’après avoir fabriqué nos sacs en coton waxé (enduit), magnifique mais salissant et pas super résistant aux UV, on utilise maintenant du nylon recyclé (certifié Bluesign) imperméable et déperlant, qui se nettoie plus facilement et donc moins souvent. L’intérieur de la pochette isotherme se retire pour être simplement rincé et toutes les parties qui doivent être lavées régulièrement (accessoires) sont soit en coton, soit en Tencel® (qui ne relâchent pas de microparticules nocives). Comme le matelas à langer qui possède une alèse étanche et amovible (en Tencel®) pour éviter de le mettre à chaque fois entièrement à la machine.

Notre rôle est aussi de conseiller les clients sur la façon d’entretenir leurs sacs et leurs accessoires. Et on a déjà amélioré pas mal de choses, comme nos écussons en cuir qui dégorgeaient sur le coton enduit, ou l’encre de ceux en coton qui disparaissaient presque lorsqu’on frottait un peu fort pour les nettoyer. Alors n’hésitez pas à nous faire des retours sur votre façon d’entretenir vos produits. C’est comme ça qu’on arrive à améliorer les sacs au fil des versions. Encore une fois, on a besoin de vous !

La réparation.

Même si on fait le maximum pour fabriquer des produits de qualité, il arrive qu’une couture lâche ou qu’une boucle casse. C’est notre hantise, mais ça arrive même aux meilleurs. Et au-delà des « défauts » qui peuvent survenir, on n’est pas à l’abri d’un accident ou d’une toile qui se déchire suite à un accro. Alors pour tout ça et pour s’assurer que nos sacs durent le plus longtemps possible on a décidé de travailler avec l’atelier GreenWolf, le “réparateur de textiles Outdoor” qui bosse pour les meilleurs (Patagonia, Norrona, Picture…). Même si on en a finalement peu, on lui a confié la gestion de nos SAV. Donc si votre sac a un défaut dans les 2 ans (garantie légale qu’on vient de prolonger à 10 ans) ou s’il a simplement besoin d’une réparation, n’attendez pas et contactez-nous (ou votre revendeur). On le prendra en charge pour se refaire une petite beauté au pied du Mont Blanc. Une fois réparé, recousu, rafistolé, patché, nettoyé et chouchouté, votre sac vous sera renvoyé, ou remis en vente à petit prix. Un peu comme des “reconditionnés” mais avec quelques petites cicatrices, comme des marques de leur histoire.

C’est donc à nous, les marques, de proposer ce genre de service. Mais c’est aussi à vous, consommateurs, d’avoir ce réflexe de réparation avant la benne ou le recyclage.

Le recyclage.

Une fois que votre sac sera arrivé en bout de vie, donc irréparable, il est hors de question de le jeter dans une benne, sauf de recyclage ! Là aussi, cette dernière étape du cycle de vie d’un produit doit être pensée au moment de la conception, comme pour boucler la boucle… Il est donc important de bien connaître et maîtriser le recyclage des fibres. Par exemple, aujourd’hui on ne peut toujours pas recycler le nylon avec le polyester, ou le nylon avec une membrane. Il faudra donc les séparer, mais comme c’est trop compliqué voire impossible, ça finira dans l’incinérateur ! C’est pour cette raison qu’on a pris la décision de mettre du nylon (presque) partout sur nos sacs : matière principale, renforts et doublures. Déjà parce que c’est une fibre super résistante, mais aussi parce qu’elle est recyclée et recyclable. Le reste (les sangles et les boucles) se coupent facilement. Les boucles sont aussi choisies en aluminium, matière solide, très légère et recyclable à l’infini. Prochaine étape, on aimerait que le peu de plastique utilisé soit aussi recyclé et recyclable.

En parlant de boucler la boucle, on aimerait aussi pouvoir reprendre tous les sacs MeroMero en fin de vie pour gérer nous-même le recyclage et s’assurer qu’aucun de nos produits ne soit jeté !

L’éco-conception d’un produit, on l’a vu, doit être un concept global. Au delà du produit ou du service, il faut avoir une vision holistique du problème et des solutions. Les enjeux environnementaux, sociaux et sociétaux devraient être au coeur des objectifs de chaque entreprise et des citoyens de cette Terre. C’est pour ça qu’on s’intéresse de près à la certification B-Corp.

B-Corp est un mouvement mondial qui vise à distinguer les entreprises qui réussissent à “re-concilier le business” et l’intérêt collectif. Pour reprendre les mots de B-Corp : “les entreprises ainsi certifiées souhaitent apporter leur contribution positive à la société et ne cherchent pas à être les meilleures AU monde, mais les meilleures POUR le monde”.

Le processus de certification est très long et fastidieux ; et malheureusement pas adapté aux petites structures. Mais tout ce travail d’audit et de questionnement va nous permettre de mieux nous connaître et identifier où il faudra concentrer notre énergie pour nous améliorer. Mais une chose est sûre : rien ne vaut du bon sens et de la transparence !

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